Le test de VO2 max permet de mesurer la consommation maximale d’oxygène possible. Les athlètes du Comité Mont-Blanc, en stage à Prémanon cet été, ont pour la première fois réalisé le test en ski-roues à la place du vélo ou du tapis roulant habituel.
Texte de Solène Vulliet et Mélissa Gal :
«Avec le Comité Mont-Blanc, nous avons effectué pour la première fois le test anciennement appelé le «Tabagnoz», lorsqu'il se faisait sur la route du même nom. En raison de travaux sur cette route, nous l'avons effectué sur la
piste de ski roues de Prémanon, en ski-roues skate, sur un parcours assez plat d'environ 3min.
Équipées d'un cardiofréquencemètre, d'une montre cachée pour ne pas qu'on puisse "tricher", d'un masque respiratoire sur le visage relié à un boîtier sur le dos capable de calculer la consommation d'oxygène (VO2), le test a duré environ 45min avec environ 10min par allure.
Pour arriver à notre maximum, nous devions tenir quatre allures différentes, de l’allure entraînement à l’allure course (allure max). Chaque allure se faisait pendant trois tours :
- Allure DT1 : allure entraînement qui doit pouvoir être tenue pendant 2h et plus,
- Allure DT2 : allure un peu plus rapide, qui correspond à environ 1h30 d'effort,
- Allure au seuil : le cardio doit commencer à monter sans être dans le rouge,
- Et pour finir il faut aller à fond !
Entre chaque allure, nous effectuions une petite pause pour prendre le taux de lactate : cela consiste à piquer le bout du doigt et récupérer une goutte du sang pour ensuite l'analyser grâce à un appareil spécifique. Nous, nous en profitions surtout pour boire !
Au final,
l'avantage de ce test est d'avoir des sensations qui se rapprochent beaucoup plus du ski de fond que le traditionnel test de VO2max effectué sur vélo ou tapis de course à pied. Nous arrivons mieux à nous donner à fond sur ce type d'effort.
Les valeurs obtenues ne sont pas forcément plus ou moins précises, mais elles sont
plus facilement applicables sur nos séances d'entraînement.»
Le ressenti de Solène :
«La première vraie intensité de la saison, après seulement quelques PMA dans les jambes, fait toujours bizarre : sentir le cœur taper si fort et avoir les cuisses qui chauffent. Il fallait bien partir doucement, ne pas s'emballer parce qu'on ne savait pas trop à quoi s'attendre. Surtout que la chaleur et le vent étaient présents pour corser les choses…»
Le ressenti de Mélissa :
«Ce test n’était pas une partie de plaisir ! Plus l’effort devenait intense et plus il était difficile, et surtout désagréable, de porter le masque respiratoire. Le test en lui-même n’était pas spécialement dure, mais il était compliqué de trouver les bonnes allures car il faut très bien se connaitre et savoir correctement gérer son effort.»
Solène Vulliet et Mélissa Gal, lors du Championnat de France des clubs 2015